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L'impro, du feeling? de la théorie?


Derner
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Salut,

 

Je me posais une petite question qui est surement sujette au débat.

 

Voilà donc ce qui m'amène à me poser cette question :

 

Cet été (les deux dernière semaines) j'ai eu l'occasion de faire soirée plage et camping. Qui se terminaient par de la guitare et du chant autour d'un feu de camp (le rêve nan?)

Même si je suis resté discret avec mes connaissances de guitare (A 2h du matin quand tout le monde veut chanter, on va peut-être éviter de sortir les balades et autres truc bien lent en fingerstyle, il s'agirait pas d'endormir le monde hein)

J'ai pu rencontré quelques guitaristes. Parmi les bon (du moins ceux qui m'ont marqué) ils avaient tous pour point commun de maîtriser les impros blues (enfin blues/rock).

 

Rêvant de pouvoir exprimer des sentiments à travers des impros j'ai tout de suite demander comment ils avaient appris ça.

Mais voilà que des 3 j'ai pu avoir trois apprentissages complètement différents :o

 

Guitariste 1 (3ans d'expérience, 3h de pratique par jour en moyenne) : Le secret c'est d'apprendre sa théorie à fond, soit encore les gammes, les modes, les degrés etc ... Puis de les mettre en pratique autant que tu peux.

 

Guitariste 2 (3ans d'expérience, 3h de pratique par jour en moyenne) : "Moi j'ai appris la gamme pentatonique blues puis j'ai rencontré un mec qui m'a proposé d'apprendre l'impro en 3 cours, j'y suis allé, on a pas eu le temps de faire le 3ème cours mais depuis j'arrive un peu à improviser" Je n'ai pas réussi à savoir ce que le gars lui a appris mais il m'a dit de connaitre au moins une gamme et la grille de blues puis de tourner la grille et la gamme (ainsi que l'accord et ses extensions) dans tous les sens puis que ça donnerait quelque chose, il m'a aussi conseillé d'écouter beaucoup de solos et de beaucoup utiliser mon oreille plutôt que les tablatures pour jouer des morceaux.

 

Guitariste 3 (1an et 6mois d'expérience, 2h de pratique par jour) : "Moi j'ai pas appris les gammes ou la théorie, quand je suis tout seul je prends ma gratte et je tente des trucs, j'ai trouvé les gammes à l'oreille puis le reste c'est du feeling, j'écoute beaucoup de musique depuis que je fais de la guitare et au final ça m'influence pas mal dans mes impros"

 

 

Les deux premiers guitaristes jouaient principalement en accord, étaient chanteur/guitariste et jouaient en groupe.

Le troisième quand à lui restait en fingerstyle (peu d'accords) mais faisait des impros incroyables ! Il ne mentait pas en disant que les solos qu'il écoutait influençait son jeu, j'ai cru reconnaître un peu d'AC/DC par exemple ! On aurait cru que ce qu'il jouait était des solos de hard rock alors qu'il improvisait simplement autour de pentatonique en blues (du moins c'est ce que j'ai reconnu en le regardant jouer).

 

Alors voilà, je me suis senti ridicule à coté d'eux, et pourtant ça fait 1an et 3mois que je joues 1h30 à 2h en moyenne par jour. Le 2ème guitariste m'a dit que j'avait une technique de jeu excellente pour mon niveau et que lui ne saurait pas égaler ma technique.

 

Ça m'a fait un choc ! Je suis devenu ce que je craignait devenir : un technicien ! Du haut de mes 15mois de guitare je me rend compte qu'au finale je n'ai rien d'un guitariste je ne suis capable que de ressortir des tablatures apprises par coeur.

 

Je connais sur le bout des doigts ma gamme pentatonique de blues et ma gamme majeur, ça faisait déjà quelques mois que je m'amusais à improviser des trucs misérables avec. Mais rien qui ne dépasse le niveau de misérable.

 

J'en viens donc à me dire qu'il y a tout à apprendre, que la technique que j'ai acquéri me servira à ornementer mon jeu futur.

 

Je me suis mis en tête qu'il fallait que j'abandonne les tablature et tout cet apprentissage de la technique pour me mettre à la musique, pour me mettre à enfin faire de ma guitare un autre moyen de m'exprimer !

 

Et donc voila la problématique que je pose aujourd'hui ;

Concrètement,

  • Que croire à propos de l'improvisation?
  • La théorie permet-elle de passer outre le feeling?
  • Le feeling permet-il de passer outre la théorie?
  • Le feeling est -il inné ou s'acquiert-il avec l'entrainement?

 

J'essaie de tout faire à l'oreille, de connaitre mon manche, de tourner mes gammes dans tout les sens, mais tout ça, sans la théorie, est-ce foncer droit dans le mur?

 

 

Libre à vous de vous exprimer, un témoignage, un avis sur la question, le sujet apparaît à mes yeux comme un débat plutôt que comme une question qui attend une réponse claire et précise.

 

Merci d'avance,

 

Derner.

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Salut,

 

Comme toi, je rêve d'improviser, et on n'est pas les seuls : http://www.tabs4acoustic.com/forum-guitare/gamme-do-majeur-t11874.html.

 

Pour ça, je travaille les pentas mineures. J'ai bossé 2 heures sur les pentas mineures. Je connais les positions I et II par coeur et je débute la III.

J'ai travaillé aussi en impro sur le background de "i'll be there for you" de Bon Jovi : pas mal d'erreurs, mais quelques plans qui ont bien sonnés. Du coup, c'est assez intéressant comme travail car même si c'est très loin d'être parfait, les positions rentrent et ont fait parfois de jolies phrasés :guitare: .

Modifié par IamShrek
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Salut,

 

Tu trouveras beaucoup de façon différentes d'apprendre à improviser. C'est beaucoup de travail.

 

Première chose : si on te donnes une grille d'accord sais tu improviser dessus ou il faut te dire "là tu peux faire di La pentatonique" ?

 

Niveau gamme tu connais quoi exactement ?

 

Le feeling c'est une notion très flou à vrai dire, le feeling peut aussi s'acquérir avec de la curiosité (chercher des nouveaux phrasés ne pas rester sur ses acquis ça passe aussi par en apprendre bêtement). Plus tu auras de phrasé en stock plus tu seras fluide ça viendra tout seul une fois travaillé.

 

Dernière chose, être un technicien à mon avis tu as encore de la marge en 15 mois de guitare ;). Ne m'en veut pas mais ils disaient peu être ça pour te flatter ou alors c'est eux qui manque de techniques. La technique ouvre des portes, à toi de les franchir ou non.

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L'inspiration c'est un TRES gros morceau de l'apprentissage musical. Je pourrais pas t'expliquer tout ce qu'il y a à savoir (tout d'abord parce que je n'ai pas la prétention de tout savoir), mais je vais te donner quelques pistes.

 

Déjà, fais le parallèle avec le fait de raconter une histoire. Tu peux même t'entrainer. Raconte une histoire à quelqu'un, que tu inventes au fur et à mesure. Tous les mécanismes qui vont se dérouler dans ta tête seront exactement les mêmes en guitare. C'est juste qu'au lieu d'utiliser la langue française, on va utiliser une autre langue : celle du style dans lequel tu vas improviser (parce qu'il est important de comprendre qu'on improvise pas de la même façon en blues, en jazz, en rock ou en métal).

 

Ensuite moi ce que je te dirais, c'est que le plus important dans l'improvisation c'est de savoir ce que tu fais. Si tu te contentes de balancer une suite de notes sans avoir aucune idée de ce que tu fais, tu n'improvises pas, tu as juste beaucoup de chances que ça sonne (attention, je ne parle pas là de savoir ce que tu fais niveau théorie, j'en reparle plus bas).

 

Grosso-modo, ce qui se passe dans ta tête quand tu improvises, c'est ça :

- tu entends une grille d'accords

- tu as une idée de mélodie

- tu la joues

 

Toute la difficulté étant de trouver l'idée de la mélodie, c'est ce qu'on appelle l'inspiration, et c'est là que tout un tas de mécanismes entrent en compte :

- connaitre la théorie te permet de "créer" des idées. Tu sais que t'es sur tel accord, tu sais que telle gamme passe, tu sais que si tu mets en avant telle note dans la gamme ça va donner telle couleur, paf tu ponds une mélodie. Ce n'est pas vraiment de "l'inspiration", c'est plus "mathématique", mais ça permet de faire un truc qui tient la route.

- écouter énormément de musique te permet de développer ton inspiration. Si tu n'as jamais écouté de jazz, tu ne pourras pas improviser une phrase jazzy, puisque tu ne sais même pas comment c'est censé sonner. En ayant écouté des heures et des heures de musique, ton cerveau enregistre des idées, les mélange, les transforme, et crée de nouvelles idées. Il ne te reste plus qu'à les jouer.

- apprendre des plans et des licks te permet de faire du remplissage. Ca arrive à tout le monde d'avoir un trou, d'avoir le cerveau vide et de ne trouver aucune idée. Dans ce genre de contexte, tu balances un ou deux licks et ça te lance.

 

Quelle que soit l'approche employée, toutes sont cumulables et ne sont pas exclusives. Par contre, si chaque approche se suffit à elle-même, il vaut mieux maitriser les trois. Si tu ne te bases que sur des aspects théoriques, tu resteras toujours dans les mêmes schémas, tu n'auras pas d'idées nouvelles. Si tu te bases que sur des plans que tu connais par coeur, tu tournes en rond et tous tes solos se ressemblent (j'en ai connu des guitaristes qui "savent improviser" et qui te ressortent le même solo en boucle). Sans parler du fait que ça n'a rien de personnel. Et si tu te bases uniquement sur l'inspiration, tu vas tôt ou tard être bloqué parce que tu n'as pas d'idées, ou alors tu auras une idée qui parait sympa mais qui est en fait horrible.

Bien entendu, tu peux toujours priviléger une approche par rapport à une autre, et il y a de fortes chances que tu aies une affinité avec l'une des approches (c'est le cas de tous les guitaristes que j'ai rencontré). Mais si tu veux un improvisateur accompli, il vaut mieux avoir plusieurs cordes à son arc.

 

Au niveau du premier point, il faut comprendre que la théorie change selon chaque style. Les notes restent les mêmes, les accords aussi, mais on ne s'en servira pas de la même façon. Tu peux maitriser l'harmonie blues sur le bout des doigts, ça ne fera pas de toi un bon improvisateur métal. Mais par contre, tu peux apprendre la "théorie métal". C'est un peu comme parler dans une autre langue, on utilise les mêmes muscles, à peu près les mêmes sons, mais on les utilise différemment.

 

Concernant le deuxième point, l'inspiration "pure" si on peut dire, le cerveau marche par association d'idées. Il entends un truc, il pense à autre chose. Ca peut être un rythme, une note, un mot qu'un mec a gueulé, une jolie fille que tu as vu, ou même le son de ta guitare, ça va te faire penser à des trucs. Ca passe par énormément d'exploration, essayer des trucs, et écouter pour voir si ça nous plait ou pas. Perso quand j'improvise, soit je reste dans des idées "classiques", je suis sur qu'elles sonnent et le solo passe bien (c'est généralement ce que je fais quand j'ai un public), soit je me lache, je teste plein de trucs, la moitié des phrases sont à jeter, mais au moins j'ai découvert de nouvelles idées (c'est généralement ce que je fais tout seul)

 

Au début c'est difficile, l'inspiration ne vient pas par magie, mais avec l'entrainement ça vient. Il faut énormément de pratique pour être à l'aise en improvisation.

 

Pour finir, il faut comprendre une chose : l'improvisation se travaille. Ce n'est pas le doigt de dieu qui touche ton cerveau et te fait jouer comme par magie. Le "feeling" (j'ai horreur de ce terme mais bon) se développe avec l'entrainement. Un solo se prépare, en improvisant encore et encore en répét afin de tester des idées et de retenir celles qui fonctionnent le mieux. Bien évidemment un très bon improvisateur est capable d'improviser sur le champ sans préparation, mais il faut un putain de bon niveau pour ça.

 

Si t'as d'autres questions à poser hésite pas, jsuis en train de rédiger des brouillons pour des cours d'improvisation, ça me permettra de "tester" ces brouillons :p

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J'me suis incrusté une fois de plus, mais encore une fois merci, tu nous indiques le chemin et les pièges à éviter.

 

Est-ce qu'improviser sur les pentas comme je le fais, pour rendre le travail plus intéressant est une bonne chose ?

Modifié par IamShrek
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Pour te répondre fowear, je n'ai pas le prétention d'être un bon guitariste voire technicien, en me disant technicien je voulais juste dire que mon niveau de guitariste était du 100% technique (en gros qu'à part des bases de solfège je savais rien faire d'autre que des trucs techniques, peu importe le niveau même si j'espère qu'en 15mois de guitare j'ai appris un petit peu de chose. Malgré le fait que plus j'avance, moins j'ai l'impression de savoir jouer x))

 

Ensuite, merci Athena pour la réponse très complète, tu as réunis en cette réponse les 3 approches des guitaristes que j'ai rencontré, et maintenant j'y vois plus clair sur l'improvisation. Enfin, disons seulement que je comprends désormais comment ces trois guitaristes que j'ai rencontré ont pu apprendre l'improvisation si différemment.

 

C'est vrai que ça paraît être un morceau énorme de l'apprentissage mais le jeu en vaut la chandelle non? Qu'es ce que ça doit être plaisant de pouvoir faire "parler" sa guitare.

 

Donc pour résumé, il y a trois façon d'apprendre l'improvisation qui passent toute par de la pratique à un moment donné ;

-La théorie

-L'oreille

-Les plans.

 

Pour l'oreille je comprends bien (en même temps c'est pas dur à comprendre xD)

 

Pour la théorie, je me poses quelques questions sur les acquis à posséder avant de démarrer l'apprentissage.

Sur les divers cours qui existent sur le net on voit le "prof" qui dit d'aller chercher la 7ème ou bien la tierce mineure. Enfin plein de truc précis comme ça. Pour improviser faut il connaitre absolument toutes les notes de son manche ainsi que l'emplacement de la tierce, quarte, quinte etc de la tonique de notre gamme?

On en voit aussi créer leurs accords dans la seconde, Il vont chercher les notes nécessaire à un accord 7ème mineur par exemple et placent l'air de rien un accord 7ème mineur entre deux gammes.

L'apprentissage théorique est une chose et la maîtrise de cette théorie une autre, mais jusqu'où faut-il pousser l'un et l'autre pour pouvoir espérer commencer l'improvisation?

 

Ensuite tu parles de plan et licks, Qu'est ce que c'est? On entend souvent parler de plan mais j'ai jamais réellement compris ce que c'est. C'est simplement des riffs?

 

Pour tes brouillons, si tu as besoin de "testeur" n'hésites pas non plus, bien que l'année prochaine sera une année de moine (FAC médecine première année ...) Je trouverai peut-être du temps pour ça x) Et puis de toute façon, quoi de mieux que la guitare pour se changer les idée !

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Pour la théorie, je me poses quelques questions sur les acquis à posséder avant de démarrer l'apprentissage.

Sur les divers cours qui existent sur le net on voit le "prof" qui dit d'aller chercher la 7ème ou bien la tierce mineure. Enfin plein de truc précis comme ça. Pour improviser faut il connaitre absolument toutes les notes de son manche ainsi que l'emplacement de la tierce, quarte, quinte etc de la tonique de notre gamme?

On en voit aussi créer leurs accords dans la seconde, Il vont chercher les notes nécessaire à un accord 7ème mineur par exemple et placent l'air de rien un accord 7ème mineur entre deux gammes.

L'apprentissage théorique est une chose et la maîtrise de cette théorie une autre, mais jusqu'où faut-il pousser l'un et l'autre pour pouvoir espérer commencer l'improvisation?

 

T'auras pas assez de 10 ans pour apprendre tout ce qu'il y a à apprendre en théorie. Il faut y aller progressivement. Apprendre un ptit truc théorique, et essayer de l'appliquer en impro. Puis apprendre encore autre chose, et l'appliquer en impro (ou en composition d'ailleurs, c'est pareil). Faut vraiment y aller petit à petit, mais pour ça le mieux c'est des cours réguliers avec un prof qui pourra t'orienter en live.

 

Ensuite tu parles de plan et licks, Qu'est ce que c'est? On entend souvent parler de plan mais j'ai jamais réellement compris ce que c'est. C'est simplement des riffs?

 

Quelques exemples : http://www.tabs4acoustic.com/riffs-gratuits/licks-guitare.html

 

Ce sont tout simplement des phrases qu'on apprends par coeur et qu'on peut ressortir quand on en a besoin.

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Moi j'ai des doutes sur le 3è guitariste, le feeling ça existe pas, ce qui existe c'est le travail et le temps qu'il a passé pour s'approprier les gammes. D'une façon ou d'une autre il a appris (pour son cas en cherchant lui même, ce qui peut-être bien pour assimiler).

 

Après, qu'il écoute bien c'est une chose (une bonne chose), pour l'influence ok mais... il ne dit pas tout. Si tu ne retravailles pas tes solos tu ne les sortiras jamais.

 

Suivant le style, il y a des licks dit "classiques" et à apprendre absolument. C'est la combinaison de tout ce que tu connais qui va faire ton impro (et en plus si tu es amoureux c'est encore mieux aha).

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comme le dit dit Athena (ou du moins ce que j'ai interprété), le feeling est en réalité l'imagination et la capacité a savoir ce qu'on fait.

 

donc pour l'imagination, il faut écouté beaucoup de musique et essayé de les comprendre, jouer aussi beaucoup de solo pour associé ce que t'entend a des doigt sur des cases.

Et pour arrivé en temps réel a prendre du recul sur ce que tu jou et savoir ce que tu fait, ça c'est simple, fait des impro tout les jour avec ta gamme, jusqu'a ce qu'elle soit parfaitement dans ta tête et que tu réfléchisse pas au position (ça encombre beaucoup le cerveaux quand on jou) et là t'au plus de place dans ta tête pour savoir ce que tu fait,

 

donc quoi qu'il en soi c'est pas inné l'impro, tout se travail !!!

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Outre la capacité de savoir ce qu'on fait (ou d'imaginer), il y a la technique derrière qui permet de le faire... donc c'est pour ça je ne crois aucune personne qui me parle de feeling.

 

Exactment, des fois j'entend un backtrack et j'imagine des truc de fou dessus mais guitare en main c'est ridicule ^^

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Tiens ce sujet m'interresse un peu donc je me permet de commenter : Qu'est ce qu'il est important de connaitre dans l'apprentissage d'une gamme quelconque?

Je me suis lancé dans l'apprentissage de la gamme pentatonique mineures, mais je me demande se qu'il faut connaitre précisement : Soit les positions et on peut commencer à attaquer des improvisations interressantes la dessus, ou il faut apprendre les différent degré ( tierce quinte ...) poiur viser principalement des degrés forts et ne pas se lancer tête baissé dans les soli

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C'est comme le reste de l'impro, plus tu en apprends, plus tu as de possibilités. Mais même en ayant appris une seule position de gamme tu peux commencer à improviser, t'es juste extrêmement limité.

 

Je confirme, mais c'est quand même plus sympa de bosser les positions sur un backtrack, on mémorise et on à l'impression de sortir quelque chose, même si c'est très limité.

Après, cela permet de bosser plusieurs choses à la fois : les positions, le rythme, un peu de légato, d'aller-retour et le palm mute.

 

Même si c'est difficile de combiner le tout lorsque l'on débute, comme l'a souvent dit AthenA, c'est comme le vélo : on tombe et on recommence, c'est comme ça qu'on progresse.

Modifié par IamShrek
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3 Expériences différentes. Mais surtout, l'analyse de Derner qui range des choses dans les tiroirs d'une certaine façon (comme nous tous) et oublie que l'harmonie, il n'est pas besoin de l'apprendre sur le papier, que l'écoute et la direction de la pratique sont importantes. Pas de problème pour moi avec "feeling", Minhounet, dans la mesure où je vois ça comme une acquisition par travail de l'oreille en fonction de ses affinités. Feel = sentir. ( du blues, ça me semble évident, c'est comme ça, c'est comme ça, je le sens parce que bon, c'est simple, et que j'en ai l'esprit, mais si t'écoutes des milliers d'heures les "mêmes" constructions, à quelque chose près...ça parait "naturel" de tourner autour). Bref, savoir utiliser à fond une caisse à outil pas nécessairement ultra fournie, pour moi, c'est du feeling. Et on ne peut "sentir" que ce qu'on connait. (on imite et on construit sur des registres ultras familiers)

 

Sinon, je me placerais volontiers du côté de "l'impro pure" selon AthenA sauf que je n'y crois pas. Enfin, la création qui part d'un "rien", c'est ce qui est pour moi créatif. Sauf que 90% de "l'inspiration", c'est de la transpiration. Oui, il l'a dit, mais pas comme ça. J'ai eu la discussion récemment du résultat qui "tombe du ciel" vu que je suis capable d'assimiler certaines choses à une vitesse fulgurante, et j'avais dans l'idée que lire 8 livres par semaines et apprendre des textes par coeur n'étaient pas entièrement sans rapport.

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Bref, savoir utiliser à fond une caisse à outil pas nécessairement ultra fournie, pour moi, c'est du feeling. Et on ne peut "sentir" que ce qu'on connait. (on imite et on construit sur des registres ultras familiers)

 

Tout ce que tu dis dans le reste de ton post s'applique aussi au "feeling", l'utilisation d'un outil se fait d'abord par copie des autres puis de façon propre, mais toujours en se basant sur ce qu'on a appris. A mon avis si minhounet a fait cette réflexion, c'est parce que le feeling c'est comme tout le reste, ça s'apprends, ça se travaille, ça n'a rien de magique, c'est apprendre à interpréter un morceau, ce n'est pas un mécanisme secret dans le cerveau que certains ont et d'autres n'ont pas. Le "feeling" ça s’acquière, ça s'apprends, ça s'étudie, comme quasiment tout le reste dans la musique. Et sur ce point là je suis on ne peut plus d'accord avec lui.

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Mon propos, concernant le terme "feeling", est qu'il PEUT aisément paraitre (et être, au final) sans grand effort, mais qu'il est limité. A ce qu'on connait. "Au pif" ne fonctionne pas (dès qu'on tente des choses peu familières, même si elles semblent simples de loin, si on n'a pas structure + technique propres au style, on se prend une gamelle)*

 

Mais oui, le feeling, si on y croit est acquis.

Pas inné.

Modifié par anaxagora
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D'après ce que vous dîtes le feeling serait uniquement acquis.

Pourtant on dirait bien qu'il est en parti inné.

 

Dans le cas présent inné voulant dire sans entrainement et non pas depuis la naissance.

Prenez un gamin, élevez le dans une famille de mélomanes affectionnant particulièrement le blues.

Il pourra commencer la guitare qu'il ne lui manquera que d'un peu de technique pour s'exprimer.

On pourra bien entendu dire qu'il aura tiré ce feeling dans l'environnement dans lequel il aura grandi.

Cependant, on aura la quelqu'un qui aura une plus grande facilité à s'exprimer et improviser et ce, sans jamais avoir travaillé ses impros. Il n'aura eu qu'à travaillé l'agilité de ses doigts.

Et au final, il aura peut-être aussi un plus grand potentiel à long terme que quelqu'un ayant commencé la guitare sans aucun bagage de ce type.

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D'après ce que vous dîtes le feeling serait uniquement acquis.

Pourtant on dirait bien qu'il est en parti inné.

 

Dans le cas présent inné voulant dire sans entrainement et non pas depuis la naissance.

Prenez un gamin, élevez le dans une famille de mélomanes affectionnant particulièrement le blues.

Il pourra commencer la guitare qu'il ne lui manquera que d'un peu de technique pour s'exprimer.

On pourra bien entendu dire qu'il aura tiré ce feeling dans l'environnement dans lequel il aura grandi.

Cependant, on aura la quelqu'un qui aura une plus grande facilité à s'exprimer et improviser et ce, sans jamais avoir travaillé ses impros. Il n'aura eu qu'à travaillé l'agilité de ses doigts.

 

Non, t'es obligé de bosser l'impro, t'as plus ou moins de facilités suivant comment tu as grandi et à quoi tu as été exposé (ce qui ne rends pas les choses "innées" pour autant, puisque inné c'est par définition quelque chose de génétique à la naissance, tout le reste appris pendant l'enfance c'est de l'acquis), mais dans tout les cas t'es obligé de passer par l'apprentissage.

 

Les notions d'acquis et d'inné sont les mêmes pour absolument tout, que ce soit niveau technique, oreille, théorie etc... (et pas qu'en guitare). Tu as des facilités "innées", ton expérience en grandissant créé d'autres facilités "acquises" (ou renforcent des facilités innées), mais dans tous les cas, sans travail, ça sert strictement à rien.

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Dans le cas présent inné voulant dire sans entrainement et non pas depuis la naissance.

Prenez un gamin, élevez le dans une famille de mélomanes affectionnant particulièrement le blues.

Il pourra commencer la guitare qu'il ne lui manquera que d'un peu de technique pour s'exprimer.

 

Et au final, il aura peut-être aussi un plus grand potentiel à long terme que quelqu'un ayant commencé la guitare sans aucun bagage de ce type.

 

Tes prémisses sont fausses : - une famille de mélomanes, selon moi, expose ses enfants à plusieurs styles, et même si ce n'était "que" du classique, j'appliquerai le terme mélomane car il s'agit d'un ensemble hétéroclite sous une même étiquette

- il lui manquera beaucoup pour s'exprimer s'il n'affectionne pas le/les genre de prédilection de ses parents

 

Néanmoins, ta conclusion n'est pas ridicule, loin de là : il a (au moins partiellement) acquis des structures et une oreille, sans en avoir conscience. Si tu préfères, une éducation chez les mélomanes EST un entrainement en soi. Pas choisi. C'est une "facilité" que le voisin n'a pas nécessairement.

Modifié par anaxagora
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  • 7 months later...

Bonsoir,

 

je vais apporter ma petite pierre à l' édifice, mais bon, l' Admin a déjà pratiquement tout dit.

 

Pour improviser correctement, un travail d' analyse préalable du thème, de l' oeuvre, est nécessaire, obligatoire.

Bien sûr, cela nécessite des connaissances de niveau variable, suivant le gradiant de complexité harmonique des partitions.

 

Autrement dit, quand on débute dans l' art d' improviser, il faut s' exercer sur des successions d' accords très simples,

non modulantes de préférence (qui ne changent pas de tonalité de manière incessante), ou alors, avec une modulation bien franche

et définitive à un moment donné, avec retour éventuel à la tonalité de départ pour conclure.

 

Le but de cette nécessité d' analyse préalable est évident : savoir dans quelle(s) tonalité(s) jouer.

 

Chaque tonalité (gamme) majeure s' harmonise comme suit ( exemple en do majeur ! ) :

 

C , Dm , Em , F , G , Am , pour les triades ;

CM7 , Dm7 , Em7 , FM7 , G7 , Am7 , Bm7b5 pour les accords de 4 sons ( accords de 7èmes )

 

En bleu, les accords stables

En orange, les accords à la stabilité moyenne

En rouge, les accords instables

(je ne vais pas expliquer ici pourquoi, ce serait beaucoup trop long)

 

Souvent, dans les enchaînements simples, un accord stable est suivi d' un autre moins stable, lui-même suivi d' un accord instable,

dit "de dominante", qui va retourner vers un accord stable, etc

 

exemple en Do © :

II: C / / / I F / / / I G / / / I Em / Am / I Dm / / / I G7 / / / I C / / / I F / / / I Dm7 / Bm7b5 / I Em7 / / / I CM7 / / / / I G7 / / / :II

 

Cette séquence de 12 mesures est donc uniquement en do majeur.

 

une autre, plus simple, 4mesures, do majeur II: C /// I Am /// I Dm /// I G7 /// :II

(on appelle cette cadence -du latin cadere, tomber- , comme une cascade si vous voulez, une "anatole").

 

Comment faire pour improviser sur ces grilles ? Il y a plusieurs manière de penser :

 

1°) La plus simple : nous sommes en do majeur, nous jouerons donc sur les notes do ré mi fa sol la si do !

 

2°) jouer sur les modes de do majeur , c' est à dire que sur chaque accord, on va toujours jouer la gamme de do majeur,

mais en la commencant sur les toniques, soit :

 

-pour C (ou CM7) : do ré mi fa sol la si do (mode ionien)

-pour Dm (ou Dm7) : ré mi fa sol la si do ré ( mode dorien)

-pour Em (ou Em7) : mi fa sol la si do ré mi (mode phrygien) ,

=> etc ( Sol mixolydien , La éolien , si locrien)

 

Cette manière de penser change la couleur de la gamme , à chaque fois que l' on change de tonique,

car les intervalles successifs ne se trouvent évidemment plus aux mêmes endroits...

 

3°) jouer sur la gamme pentatonique majeure : do ré mi sol la , essentiellement sur l' accord de tonique C

 

4°) utiliser les notes des accords, principalement, et surtout aux endroits stratégiques ( temps forts)

 

5°) Varier le rythme, ne pas hésiter à jouer sur une même note plusieurs fois d' affilée, comme si on faisait de la percussion.

 

6°) Laisser des silences ! En musique, le silence est très important. Retenez bien ceci, la grande majorité des improvisateurs sont bien trop bavards ;)

 

7°) si une note est fausse à l' oreille, la bonne est toujours à un demi ton au-dessus ou en-dessous, peu importe, un petit slide et hop ... Loll

 

Ceci, c' est l' ultra basique. Mais j' espère que cela vous aidera.

 

Ce qu' il faut savoir et toujours garder à l' esprit :

 

une bonne improvisation doit toujours se baser sur la mélodie de départ, qui doit demeurer identifiable , les phrases de l' impro doivent

permettre de garder le fil conducteur.

Les improvisateurs qui jouent dans tous les sens, dans les accords, certes, mais qui jouent des choses qui n' ont plus rien à voir

avec l' oeuvre de départ m' agacent prodigieusement. Improviser, cela revient à faire des variations en musique classique, cela c' est correct !

C' est valable dans tous les styles, ou presque ...

 

Nous utilisons diverses techniques pour que l' auditeur identifie clairement le fil conducteur :

 

- variation du contour d' une phrase ,

- inversion en miroir ( do mi fa la ascendant devient do la sol mi descendant ;) )

- transposition tonale à la tierce supérieure,

- etc ( à vous de chercher ! j' ai donné assez de pistes).

 

Si vous avez la chance de jouer en groupe, toujours écouter la batterie et la basse, seule manière d' être dans le droit chemin ;)

 

Pour conclure, ne vous prenez pas la tête et jouez, jouez . Plus vous pratiquerez mieux cela ira.

 

Allez encore un tuyau : pour avoir une impro qui tient la route, dans un premier temps, essayez de viser sur chaque arrivée d' accord sa tierce,

très efficace C : jouer mi ; G ? jouer si Dm7 ? jouer fa, etc

 

Enfin, vous vous imaginez bien que tout ceci n' est pas suffisant, vous ressentirez vite le besoin d' enrichir votre jeu.

C' est ici que le chromatisme intervient, en "tournant autour" des notes ...

 

si vous jouez habituellement la do ré mi sol fa mi do, et bien vous pourrrez jouer la do re ré# mi lab sol fa ré# mi do

 

En réalité le plus important, outre le fait de respecter l'idée de départ, ce sont toujours les résolutions sur

des notes sûres (tierce, quinte, tonique, septième de l' accord) ;) ;)

 

Voilà, j' espère vous avoir apporté un peu d' aide pour vous lancer dans l' impro !

 

Surtout, amusez-vous !

@micalement,

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