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Petite mise au point sur les intervalles


Hugo
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Bonjour,juste une petite question sur les intervalles,en prenant l'exemple d'une 2nde,on dit bien que son octave est la neuvième de la fondamentale précédente,mais qu'en est il quand l'accord s'étend sur deux octaves ?Bon Ok c'est rare mais en jouant la "neuvième" d'un accord forme mi on peut se retrouver dans ce cas:

 

022102

 

Cet accord ne devrait il pas s'appeler Miadd16?

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En fait c'est un poil plus subtil que ca.

 

Quand on analyse les intervalles qui forment un accord, on commence par regarder les notes qui le composent, mais en ramenant tout dans une seule octave (et en virant les doublons). C'est a dire que si on joue un accord qui fait mi-sol#-si-mi-mi-mi-fa# (oui je sais ya plus que 6 notes, c'est pour l'exemple), on considère que c'est un accord qui fait en fait mi-fa#-sol#-si, c a d un Eadd2.

 

On *peut* (bien que ca ne soit vraiment pas très courant) considérer ca comme un Eadd9, mais ca sera vraiment dans des cas particulier, genre si par exemple la seconde fait partie d'un voicing et doit absolument être jouée "plus aigue". Ce genre de subtilité se retrouvera beaucoup au piano, vu que les voicing sont beaucoup plus faciles à faire qu'à la guitare.

 

Par contre, dès l'instant ou on a une septième dans l'accord, on "change" la seconde en neuvième, tout simplement parce que la seconde est une tierce au dessus de la septième, donc c'est pour continuer l'ordre logique mi-sol#-si-ré-fa#. Du coup, d'une manière générale, quand on fera un accord E9 (celui que je viens de donner), on s'arrangera pour jouer la neuvième plus aigue que la septième (c'est même quasiment obligatoire). Donc là du coup l'accord est "étalé" (naturellement ou de force) sur deux octaves. Exemple : si on a mi-sol#-si-ré-mi-mi-mi-fa#, on va considérer ca comme un mi-sol#-si-ré-fa#. Et si on a mi-fa#-sol#-si-ré, on va considérer ca comme un mi-sol#-si-ré-fa#. Ca n'a aucun intérêt d'étaler sur plus d'octaves.

 

Donc en gros pour simplifier : si on a pas de septième, on rapporte tout dans une seule octave. Si on a une septième, on étale sur deux octaves.

 

 

Et pour finir avec le petit détail qui tue : si on suivait ta logique de compter les octaves, les noms d'accords deviendraient TRES compliqués. Vu que quand on joue 022100, on a dans l'ordre, la tonique, la quinte de la première octave, l'octave, la tierce majeure de la deuxième octave (c a d là 10ème), la quinte de la deuxième octave (c a d la 12ème) puis la deuxième octave (c a d la 16ème). C'est un peu la difficulté quand on s'attaque à la théorie sur la guitare, c'est qu'il faut vraiment réfléchir en terme de notes, et pas se baser sur ce qu'on joue vraiment. Ya une phase de "synthétisation" avant d'analyser les accords joués.

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add2 et add9 c'est quasiment la même chose, sauf que dans le deuxième cas on joue explicitement la neuvième, et pas la seconde, et dans le premier cas on va privilégier la seconde plutot que la neuvième. Mais là encore, comme les voicings à la guitare sont parfois très dur à faire, ce n'est pas une règle absolue. C'est déjà un peu plus facile à "appliquer" au piano.

 

Un 9# c'est une neuvième (ou une seconde) majeure augmentée d'un demi-ton, donc ca n'a rien à voir avec la neuvième mineure. Je pense que tu parlais plutot de la différence entre la neuvième/seconde mineure et la neuvième/seconde bémol, là c'est juste une question d'appelation : en jazz on va dire "bémol", en classique on va dire "mineure". Pour la simple est bonne raison que les #/b en classique ne sont utilisés que pour les notes, et pas les noms d'intervalles (pour éviter la confusion). En effet, une seconde mineure/seconde bémol peut tout à faire être un sol (sans bémol). C'est juste une question de "philosophie", en jazz on va parler d'une seconde bémol pour bien dire que c'est une altération "accidentelle" par rapport à la seconde majeure "normale". Alors qu'en classique on va considérer la seconde mineure comme un intervalle parmis d'autre, qu'on va choisir d'utiliser. Bref tout ca c'est juste des mots :)

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D'accord,thank yoiu Athena,juste deux trucs:

 

Je ne considère pas guitar pro comme une référence absolue,mais selon lui 022102 est un" Eadd9",pour ce qui est d'un accord avec 9#,j'avais vu ça dans la signature du collègue bloody fingers et il m'a expliqué que la 9ème# était nommée ainsi pour n'être pas confondue avec la tierce mineure une octave en-dessous.J'ai peut être mal compris Bloody?

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Bah après, tu ne considères pas guitar pro comme une référence et t'as bien raison, mais de toutes facon il n'y a pas vraiment de référence absolue (sauf en classique), c'est plus des habitudes générales.

 

Quand à ce qu'a dit bloody fingers, c'est surtout dans le cas ou on a déjà une tierce majeure dans l'accord, comme le E7/9# d'Hendrix, puisque dans le chiffrage de l'accord on ne peut pas écrire à la fois une tierce mineure et une tierce majeure (dans un cas on mets rien, dans l'autre un "m", on peut pas faire les deux en meme temps). Et en plus de ca, la 9# dans cet accord est clairement une tierce au dessus de la septième, d'ou l'appelation de neuvième. Si t'inverses les deux tierces (donc faire tonique-tierce mineure-quinte-septième mineure-tierce majeure), le rendu ne sera pas du tout le même, malgré le fait que ca soit les mêmes notes. L'empilement de tierces c'est très important à comprendre.

Après le coup de ne pas confondre avec la tierce mineure qui est une octave en dessous, bof bof, quand tu fais un Em de base, la tierce mineure n'est pas dans la première octave, elle est dans la deuxième, donc déjà là on devrait écrire 9# si on suit ce raisonnement ...

 

Comme je t'ai dis, les voicing et renversements à la guitare (et dans la musique moderne en général) c'est pas vraiment défini, ni courant, du coup quand on chiffre les accords on rapporte tout à la même octave, voire sur deux octaves quand on a une septième. La règle de base quand on veut chiffrer un accord, c'est de toujours toujours toujours essayer de faire un empilement de tierces.

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